2) Le vers :
- le vers blanc : vers sans rime fait par des poètes du 16è siècle dans le but d'imiter les versificateurs antiques
3- caractérisé par sa longueur : sa mesure : le mètre
- Latins et Grecs utilisaient la combinaison de syllabes longues et syllabes brèves appelées pieds
- isosyllabisme : égalité du nombre de syllabes entre 2 vers
- dans la poésie française : l'unité de mesure est la syllabe et non pas le pied, lui-même étant un groupement de plusieurs syllabes.
. Accent du vers : est marqué par la césure à l'hémistiche caractéristique de l'alexandrin (6/6) et du décasyllabe (4/6). Un vers sans césure est un vers simple. A l'intérieur d'un vers simple une démarcation qui peut être déplacée e, fonction du rythme dans l'énoncé de la phrase. Elle marque la coupe. Façon de scander le vers :
            Viens mon fils/viens mon sang/viens réparer ma honte (Le Cid I,6)
(rime : homophonie entre 2 vers)
Le vers se définit :
- par le retour à la ligne
- par sa structure métrique : longueur et accent
- par sa rime
Diérèse et synérèse :
            On est pas sérieux quand on a 17 ans : diérèse
            D'un trait meurtrier empourpré de son sang : synérèse
Diérèse comique :
            Ces diacres, ces bedeaux dont le grain rebiffe   1 phonème => en 2

3) Les différents vers français :
- Alexandrin : = 12 syllabes origine "Le roman d'Alexandre " 1170  a remplacé le décasyllabe.
- le chiasme :proposition en ordre inversé : conception manichéenne du monde :
            Un roi chantant en bas,/ en haut mourait un D' (Hugo "Booz endormi")
Au rythme de 6/6, s'ajoute le rythme 4/4/4 :
            Elle est la prose,/elle est le vers,/elle est le drame (Hugo)
Un alexandrin dans lequel ne figure aucun "e" caduc prononcé et qui possède une rime féminine est ressenti comme un vers de 13 syllabes.

- Décasyllaques: 10 syllabes avec césure sur la 4ème (4/6), moins courante (6/4) et également (5/5)

Vers courant de la poésie épique de la Chanson de Roland (1070).

- Octosyllabes : 8 syllabes : le plus long vers sans césure généralement considéré comme un vers simple, sauf exception : Eluard et Marot (accent sur la 4ème).
Le plus ancien des vers français ; dans le roman courtois, antique dans les fabliaux, dans la littérature dramatique.
Vers préféré de Villon, dans les Odes de Ronsard.

- Hexasyllabes : 6 syllabes : pas de césure
Apparaît fréquemment dans les strophes à agencement coué c'est-à-dire terminées par un vers plus court
            Ainsi toujours poussé…..
            …..jeter l'ancre un seul jour.
Il permet un peu de sonorité : Il pleure dans …(Verlaine)
Les vers impairs moins fréquents manquent de symétrie.

- Heptasyllabes : 7 syllabes
Au Moyen Age : dans les chansons de toile et des pastourelles. On le trouve en hétérométrie   La Fontaine " le cerf se voyant dans l'eau"  en isométrie : poète de La Pléiade, chez Malherbe, Hugo : chansons des rues et des bois, Verlaine :  poètes saturniens.

- Enéasyllabes : 9 syllabes
Hugo l'ignore dans "Les djinns" 2à 10 syllabes et décroit
Verlaine dans son "Art poétique"                                                             

- Hendécasyllabes : 11 syllabes
1ère moitié du 19ès par Marceline Desbordes-Valmore
pour les symbolistes et Rimbaud
20ès Yves Bonnefoy

- les vers de plus de 12 syllabes : rare car pas de cadence et donc d'isosyllabisme
Verlaine dans "Sonnet boîteux" 13 syllabes
Supervielle dans "Débarcadère Le Gauchos"  14 syllabes

- Les vers de 2,3,4,5 syllabes
Hugo, Les Orientales "Les Djinns" musique de la troupe en marche

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